Partage de notre aventure Laotienne

Voici un résumé de nos 12 jours de mission au Laos.
Samedi 29 septembre 2018
C’est le jour du départ pour 6 d’entres nous.
Il est 5h45 sur le quai de la gare de Strasbourg et il fait bien frais. 1h40 de TGV et nous voici à Roissy. L’embarquement se passe bien, nous volons vers Bangkok avec une escale à Barhein.
Dimanche 30 septembre 2018
Nous arrivons à l’aéroport de Bangkok à 9h30 le lendemain (et 5 heures de décalage). A la sortie d’avion nous sommes cueillis par une chaleur moite et suffocante. L’aéroport est immense mais nous retrouvons facilement Bé et sa cousine qui sont parties de Zurich. Bé négocie un taxi qui nous emmène à Bangkok. Nous sommes entassés tant bien que mal avec nos 8 grosses valises et nos sacs à dos. Nous traversons une ville tentaculaire jusqu’à la gare routière où nous achetons nos billets de bus pour aller au Laos. Départ à 22 heures.
Nous confions nos bagages à une « consigne », nos valises sont juste reliées par une même ficelle de couleur devant un comptoir. Nous n’avons aucun repère dans la langue ni parlé ni écrite, les sonorités nous sont étrangères.
Un repas rapide et nous partons au fabuleux marché de Chatuchak. Un marché qui n’est ouvert que les week end, une ville dans la ville riche en Couleurs, en senteurs et en exotisme. Il grouille de monde et pourtant aucune agressivité, personne ne se bouscule et chacun prend son temps.  Après 6 heures de visite et de piétinement retour à la gare routière. Nous sommes fatigués, poisseux et ne sentons plus nos pieds, mais la bonne humeur et les blagues fusent. Un repas vite avalé puis une attente interminable de 2h30 sur les quais en attendant que le bus arrive. Les premiers qui montent dans le bus et chargent leurs bagages sont ceux qui partiront les autres attendrons le bus suivant.
Pas question de louper le premier bus, nous prenons notre mal en patience. une bonne douche nous fait tous rêver mais 11 heures de bus nous attendent. C’est le « prix » à payer pour emporter 30 kg de bagages pour les enfants car les vols intérieurs n’autorisent pas plus de 20 kg en soute par personne. A 8 cela fait 80 kg, le jeu en vaut la chandelle. Le bus arrive et Bé doit payer un bakchich pour que le chauffeur accepte nos valises. Nous nous écroulons dans des fauteuils confortables et suffisamment inclinables pour dormir.
Lundi 1er octobre 2018
9h30 le bus nous dépose sur la place d’une petite ville juste avant la frontière Laotienne. C’est un minibus qui viendra nous chercher pour traverser la frontière. Le premier minibus arrive, nous nous faisons prendre de vitesse par un tas de Locaux qui arrivent en courant, des paniers et bagages pleins les bras. Il est comble en deux minutes, nous attendrons le suivant à 10h30.
Les formalités de douanes remplies, nous avons la belle surprise d’être accueillis par la direction de l’école et une délégation d’enfants en uniformes. Souriants, les yeux pétillants de malice ils nous passent à chacun un collier de fleurs autour du coup et nous offre une pâtisserie locale emballées dans des feuilles de bananier.  Les rires et les questions tintent à nos oreilles en Laotien, nous échangeons nos prénoms en riant de notre incapacité à prononcer correctement. Un vrai moment de bonheur, nous sommes très émus par cette attention.
Nous montons dans le pick up et départ pour Savannaketh, nous passerons à la banque changer des devises, acheter une carte SIM locale pour avoir un peu d’internet et rassurer nos familles et au marché faire quelques courses pour le repas du soir. Notre chauffeur est le neveux de Bé, gentil souriant et patient ce sera notre chauffeur tout au long de notre séjour.
1h30 de route et nous sommes enfin arrivés au village de Ban na Teui. Nous découvrons le lieu ou nous serons logés . Une maison laotienne traditionnelle au milieu de la verdure.  Le lieu est éblouissant et la végétation luxuriante. Une maison typique sur pilotis sans murs extérieurs.


Nous serons en communions totale avec notre environnement. Nous prenons chacun une bonne douche et un repas copieux et délicieux  servi par la nièce de Bé. Cuisinière hors paire, elle prendra soins de nous cuisiner des mets locaux raffinés délicieux et totalement inattendus.
Propres, le ventre plein nous nous écroulons sur nos matelas pour une sieste salutaire.
A notre réveil nous faisons un petit tour dans le village, Bé est connue par tous et saluée avec joie et respect. Les villageois nous accueillent avec de grands sourires, le contact est simple et très chaleureux. Nous ne sommes pas les premiers à venir et ils sont habitués à voir débarquer les « amis de Bé ».
La vie est simple ici les gens possèdent peu, mais sont heureux et partagent le peu qu’ils ont. Ils sont solidaires, l’entraide est de mise, les personnes âgées sont vénérables et vieillissent au sein de leur famille. Chaque maison abrite souvent 3 à 4 générations.
Les présentations faites, il est temps de prendre le repas du soir. La maison de Bé n’est pas prévue pour cuisiner. C’est donc dans la maison familiale occupée par ses nièces que nous prendrons tous nos dîners.
La pièce à vivre est un espace carré vide ouvert sur l’extérieur, sans meuble dont le sol est tapissé de nattes. On y mange, on y joue et on y dort. Nous ne ferons qu’y manger mais quel délice !!!
1er repas laotien, riz gluant (délicieux, il remplace le pain), soupe de bambou, rat des champs herbes aromatiques, grillons grillés, poissons aux légumes, riz aux légumes. Passés le barrage psychologique nous avons tout goûté et tout aimé !!!!
18h il fait nuit, le ciel étoilé est une merveille, il n’y a aucune pollution lumineuse les étoiles semblent à portée de main, la voie lactée très visible nous fascine. Les grillons s’égosillent et les bruits de la nuit nous accompagneront jusqu’au matin.
Mardi 2 octobre 2018
Nous sommes réveillés très tôt, la découverte du paysage au petit matin est à couper le souffle.
Le petit déjeuner pris notre chauffeur nous attend pour aller sur le chantier de Ban Sok.
1h de route jusqu’au chantier dont une bonne partie très chaotique va nous tanner les fesses matin et soir jusqu’à la fin du séjour.
Les enfants et les enseignants nous attendent avec une petit équipe d’artisans. Le bâtiment est construit, les encadrement des portes et fenêtres posés. Notre mission sera la peinture intérieure et extérieure, l’électricité et le carrelage.
Nous commençons par un brin de nettoyage  les enfants et les maîtresses nous donnent un coup de main. Les hommes discutent avec Bé et les artisans.  Nous sommes venus avec nos concepts et nos habitudes de travail  d’Européens.  Quelques différences de point de vue et très vite ils comprendrons qu’il est nécessaire de s’adapter aux habitudes, aux matériels et aux façons de faire locales. Cette journée sera très active, ponçage des huisseries, et l’apprêt avant peinture posé dans les 3 salles de classes. Les câbles électriques sont tirés en partie.
Nous  déjeunons avec l’équipe enseignante, l’ambiance est détendue et conviviale. Nous sommes traités comme des rois. La chaleur est terrible et écrasante. Nous choisissons avec les maîtresses et Bé les couleurs pour les salles de classe, une jaune, une bleue et une rose lila. Les couleurs sont belles et lumineuses la peinture sera livrée demain.
17 heure fin du chantier, nous rentrons fourbus et heureux.
Mercredi 3 octobre 2018
Réveil à 7 heures, nous sommes sur le chantier à 9 heures. il est prévu que nous passions les deux couches de peintures dans chaque salle de classe, l’apprêt dans la coursive, la rambarde et l’extérieur du bâtiment.
Les enfants sont très présents ils viennent nous voir à chaque occasion, les petites filles sont timides et curieuses elles s’enhardiront un peu plus chaque jour.  On se fait des grimaces, on s’envoie des bisous, c’est du bonheur pur !!!
17h nous avons rempli notre objectif du jour, l’aspect du bâtiment est à présent très différent, nous sommes fiers du travail accompli et fatigués.
Nous sommes allés choisir et commander le carrelage avec Bé. Il sera sur le chantier demain.
Le repas pris personne ne se fera prier pour aller dormir. Pour le lendemain, Bé nous propose de passer se faire masser à Savannaketh sur le chemin du retour du chantier, elle fait l’unanimité. Les corps très sollicités, la chaleur, un massage nous fera du bien.
jeudi 4 octobre 2018
De retour sur le chantier, les artisans et les hommes vont poser le carrelage. La pose est différente de notre façon de faire, il est fixé sur une couche épaisse de béton. Celui ci est préparé à la pelle, ici pas de bétonnière, pas de niveaux à eau non plus, un fil rouge tendu d’un coté de la pièce à l’autre servira de repère. C’est parti !!! des liens se nouent entre les artisans et ceux de notre équipe. Echange de rires et d’alcool local le carrelage sera tout de même posé droit.
Le faux plafond a été posé, tout cela commence à avoir de la gueule ! Chacun est occupé à poncer, passer une seconde voire une troisième couche de peinture etc… les institutrices et la directrices seront très investies et mettrons la main à la pâte avec beaucoup de bonne humeur. Ce chantier participatif et interactif nous lient dans notre désir commun de faire quelque chose de beau pour les enfants. Les petits viennent nous voir très souvent nous offrent une boisson, leur petit goûter et autre. Ils sont adorables.
16h fin d’une journée bien remplie.  Une douche pour chacun et en route pour un massage. Nous serons répartis dans 3 salons différents et nous retrouverons 1h30 après dans un état de détente proche du nirvana. C’est un vrai savoir faire asiatique, chaque muscle sera massé, dénoué, étiré dans les règles de l’art.
Repas incroyables, soupe de poissons aux fourmis rouges, placenta de vache, écureuil, grillons, crabes de rivière, scarabée, serpent, larves d’abeilles pour les plus fous, mais aussi du Poulet, du porc, du poisson,des légumes, des fruits :fruit de l’oeuf, fruit du dragon, fruit jaquier, mangues etc……à midi comme le soir nous nous régalons de saveurs exceptionnelles.
C’est la fête au temple du village nous entendrons chanter les bonzes et sonner le gong une bonne partie de la nuit. Demain journée de détente. Pour l’heure nous allons tous nous coucher.
Vendredi 5 octobre 2018
Levés tôt, nous partons avec les femmes du village pour chasser les grillons pour le repas de ce soir. Elles sont couvertes de pied en cape, gants, bottes, pantalon, pull, lunettes, chapeau c’est comme cela qu’elles se protègent de la chaleur. Équipées d’une petite pelle et d’un très joli panier à grillons elles nous attendent. Elles sont très contentes, joyeuses et rieuses et cette bonne humeur nous contamine. Habituées à trouver les grillons elles repères immédiatement un minuscule petit tas de terre qui indique la présence d’une galerie. En 45 secondes elles creuserons en suivant le trou pour dénicher un gros grillons. Hop celui là finira dans le panier et sera mangé ce soir. Les garçons s’y mettent, elles leur apprennent et se régalent à les voir faire. Une franche partie de rigolade car nous sommes terriblement gauche par rapport à elles, mais au fur et à mesure ils s’améliorent.
Nous partirons marcher la journée complète, un grand tour pour découvrir les rizières et apprendre à couper le riz, voir la forêt et sa végétation fantastique.
Nous trouverons des orchidées sauvages dans les arbres, nous verrons de magnifiques paysages et prendrons de belles photos.
Nous mangerons dans une maison de rizière un repas préparé avec amour par la nièce de Bé. Il fait très chaud après 7 heures de marche nous sommes heureux de retrouver la maison. Demain le chantier reprend.
 
 
 
 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *